Aujourd’hui Etre Intermittent a le plaisir d’interviewer Maxime. Son parcours est riche, dense, sinueux mais aussi passionnant !
BM. Qui êtes-vous ?
M. R. Je suis Maxime R. Je suis né à Marseille en 1975 à Marseille, un endroit paisible à l’époque où Gaston Deferre était le Maire de la ville ! 😉
BM. Quel est votre quotidien aujourd’hui ?
M. R. Il n’y a pas de journée typique ! Je ne vis qu’au rythme des projets et de leurs exigences !
J’habite entre Paris et Londres, pour des raisons autant professionnelles que personnelles.
Je m’apprête à partir à Los Angeles en Mars ! Je vais y rencontrer des gens qui correspondent à ma manière de fonctionner. Avec l’expérience, j’apprécie le niveau d’exigence musical des anglo-saxon et je souhaite développer mes relations là-bas. Les Américains notamment, se « donnent les moyens » et j’apprécie beaucoup cela. Mais ça se limite au travail !! 😉
BM. Quelles sont vos casquettes de musicien aujourd’hui ?
M. R. C’est varié et c’est vaste, et pourtant tout s’est enchainé logiquement dans ma vie jusqu’à aujourd’hui ; je vais donc vous détailler tout cela avec plaisir ! Je suis d’abord pianiste, musicien accompagnateur sur scène & en studio, mais aussi compositeur, arrangeur, ingénieur du son.
Enfin je suis aussi chanteur et voix off !
Pour mon métier, j’ai dû adapter mon environnement. J’ai plusieurs studios à la maison : 20 écrans, 7 ordinateurs, des dizaines de synthétiseurs. Ainsi je peux piloter simultanément 3 projets différents : mixages, compositions de musique à l’image, studio son en 5.1, mixages pour plateformes, etc.
BM. Quel est votre parcours ?
M. R. Enfant, j’ai débuté le piano au conservatoire de mon quartier, puis au conservatoire de Marseille. Mais j’ai arrêté le conservatoire aux alentours de 14 ans à la fin des années quatre-vingt.
Le piano du conservatoire ne m’intéressait plus suffisamment. J’ai donc continué seul, et j’ai eu des synthétiseurs. Je m’intéressais de plus en plus à des musiques modernes diverses de l’époque, mais aussi aux années 70, Vangelis, Jarre et beaucoup Wendy CARLOS. J’explorais mes machines & synthétiseurs en déchiffrant les manuels dans une autre langue que la mienne : l’anglais !
Ainsi me suis-je passionné pour la langue anglaise – à cette époque peu de gens se souciaient de l’anglais !
Peu après je me suis dirigé vers des études plutôt « normées », les langues étrangères appliquées. Mais progressivement je me suis rendu compte que c’était l’anglais international qui m’attirait. J’ai donc directement fait les examens de langues de Cambridge J !
Côté vie privée je suis devenu papa à 20 ans. Cela n’a pas été facile car j’ai littéralement embarqué ma fille avec moi dans mes aventures artistiques alors que je n’avais que 20 ans ! A cette époque, il me fallait organiser ma vie en étant musicien, en parlant plusieurs langues, en étant à moitié autodidacte, mais heureusement en ayant un background de musique classique (ça m’a apporté énormément sur le plan musical).
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BM. Qu’est-ce qui vous a le plus marqué dans votre carrière ?
M. R. Je dirais que c’est l’avènement des ordinateurs & des home studios qui m’a le plus marqué.
En effet j’ai littéralement vu naître la MAO moderne. J’ai aussi vécu l’expansion du Midi (une norme technique musicale qu’on retrouve dans la musique assistée par ordinateur) à l’époque où je commençais à créer des studios, des home studios. Je participais à la conception acoustique, au routing, à l’installation des tables de mixage, au choix des micros, à la prise de son, au choix des effets, des compressions, à l’identité sonore du lieu, etc.
A cette époque j’avais 24h sur 24 un gros casque sur les oreilles et j’écoutais de la musique tout le temps !
BM. Dans les années 90 quels artistes vous plaisaient ?
M. R. Chez les Français : Jean-Jacques Goldman, Michel berger, Daniel Balavoine et pas pour rien, parce que Balavoine utilisait les synthés que j’affectionnais !
Chez les Anglais, évidemment, j’ai adoré Pink Floyd, Bowie, Elton John, Queen, Ennio Morricone, Vangelis, Nino Rota. La liste serait longue… Mais même s’il n’est pas de cette époque, je ne peux pas ne pas mentionner mon super pote WAM, Wolfy, bref Mozart qui m’a retourné la cervelle et continue ! Bon n’oublions pas Mahler, Shubert, Bernstein, Sondheim..
BM. Avez-vous eu un jour votre jour de chance ?
M. R. Exactement !
C’est mon étoile et ma chance qui me tiennent toujours debout aujourd’hui !
A 20 ans j’ai écrit à Jean-Jacques Goldman et je lui ai dit « voilà Monsieur je suis un peu paumé je viens d’avoir un enfant je ne sais pas quoi faire de ma vie…je suis musicien… La vie est dure…je ne sais pas trop comment prendre ma place ». Et comme je m’y attendais pas du tout, Jean Jacques Goldman m’a répondu ! Cette histoire m’a montrée que la vie n’est pas que rêve et qu’elle est parfois faite de véritables interactions qui vous apportent et vous font évoluer.
BM. Paris, Marseille…ça ressemble à un classico de 2 villes qui s’affrontent en ligue 1 !
M. R. Effectivement mais Paris l’a emporté ! Je pensais que cette ville me « limitait » sur le plan artistique.
En 2000, à Paris, j’ai, par exemple, pu auditionner pour Notre-Dame de Paris en tant que chanteur.
A cette époque également, un ami m’avait parlé de la comédie musicale « Chance », et m’avait fait rencontrer l’équipe des créateurs. De fil en aiguilles, j’ai signé tous les arrangements de cette comédie musicale !
Puis comme souvent, des hasards divers m’ont permis de rencontrer des musiciens divers et talentueux et nous sommes toujours restés en contact.
BM. Pouvez-vous nous parler de vos aventures musicales sur scène & en studio ?
M. R. J’ai travaillé avec des artistes divers et variés comme Richard Gotainer et je continue à tourner avec lui, Marianne James encore et toujours ;), Laurent Baffi, Laurent Ruquier, Francis Huster, Michel Sardou, Danny Boon, Rachid Badouri, Lambert Wilson, Daniel Mesguiche, Jeremy Ferrari, Artus, Thierry Lhermitte, etc . . . . . .
Également, je sonorise parfois des gros concerts à l’Olympia… Et parfois, beaucoup plus simplement, j’aime aussi aller jouer du piano dans une barmitsva où tout le monde s’éclate !
Tiens encore une histoire de comédie musicale !
J’ai adapté une des plus grosses comédies musicales américaine qui se nomme Wicked – j’y ai rencontré des producteurs renommés à Hollywood : Stephen Schwartz, Daniel Helfman, Daniel Man, Tim Burton, Hans Zimmer…
Et côté studio, des histoires de génériques TV !
Ainsi j’ai par exemple composé le générique d’une émission religieuse du dimanche matin. Cette musique est très connue au sein de la communauté !
Et sur scène avec des artistes
Je fais toujours des créations musicales pour divers artistes…et je vais bientôt partir en tournée avec Amir (le chanteur).
BM. Parlez-nous de vos activités dans le milieu de la TV ?
M. R. J’ai collaboré avec Laurent Baffie, Thierry Ardisson, des producteurs, des éditeurs, des réalisateurs… Dans ce milieu de la TV j’ai commencé à composer des musiques. Mais j’étais aussi ingénieur du son, chanteur (dans les studios j’enregistrais des voix pour de multiples projets)…
Un jour de hasard, sur un plateau, une rencontre m’a amené à travailler, encore aujourd’hui, pour Disney ! J’avais rencontré une personne qui s’occupait de Disney On Ice depuis 15 ans. De fil en aiguilles, je me suis retrouvé à enregistrer des voix pour les spectacles Disney, et j’ai même finis par être directeur de plateau. Aujourd’hui je m’occupe toujours de Disney On ice/Live.
Je compose également pour France TV les musiques des émissions religieuse du dimanche matin dans le cadre du Jour du seigneur !:)
BM. Et côté théâtre avez-vous composé où conçu des musiques ?
M. R. Oui c’est assez incroyable avec le recul. J’ai gravi les échelons 1 par 1 dans le secteur de la composition de musique de scène et de théâtre. J’ai la chance de faire partie des 10 à 15 compositeurs reconnus dans ce domaine, il faut dire que j’aime cela !
Je travaille avec Steve Suissa principalement ; j’ai commencé à travailler avec lui pour le théâtre gauche d’Emmanuel Schmidt pour composer de la musique orchestrale symphonique de la musique de film vraiment pour des pièces de théâtre.
En live au théâtre, je m’amuse à prendre le risque de créer en direct avec des machines et des technologies diverses en utilisant des logiciels comme Nuendo, Pro Tools…
Mais bon mon but ultime serait Vangelis ou Morricone : la musique de film !
BM. Avez-vous travaillé à l’étranger ?
M. R. Oui ! Au québec avec Rachid Badouri, en Angleterre et pour la Californie, effectivement !
BM. Quelles sont vos activités en 2022 ?
M. R. Je travaille à la création de mix et je fais beaucoup de musique : On me demande souvent de faire une musique à la manière de, donc je suis en quelques sortes un faussaire reconnu !
BM. Au quotidien comment ETRE INTERMITTENT vous aide ?
M. R. Je suis intermittent depuis 1996, donc depuis mes 21 ans ! J’ai connu l’intermittence avec les carnets jaunes qu’on avait fin des années 90 et je trouve qu’Etre Intermittent a dépoussiéré pas mal de choses ! Ils sont comme mon comptable particulier ! Ils prennent le temps qu’il faut. Dans l’équipe certains sont très dévoués – ils sont super sympas. Si j’ai un problème je les appelle !
- Ils sont disponibles, hyper réactifs
- Ils connaissent bien pôle emploi
- Ils connaissent les défaillances du système et ses rouages
- Ils sont à l’affût des nouvelles lois qui passent
- Ils me conseillent en me disant faites plutôt cela au lieu de faire cela
- Ils sont peut-être les détenteurs ultimes de l’algorithme magique qui permet de calculer les cotisations et les indemnisations journalières !
Enfin, côté tarifs c’est raisonnable – le service est très bon marché
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