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Portait d’un intermittent du spectacle : Cédric C., chef opérateur

BM. Bonjour Cédric. Qui êtes-vous ? Pourriez-vous vous présenter ?

C.C. Je m’appelle Cédric C., j’ai 47 ans. Je suis marié, père d’un garçon de 2 ans et nous vivons en Seine Saint Denis. Je suis chef opérateur de prise de vues pour la télévision depuis une vingtaine d’années. Avant cela, je réalisais des films institutionnels. Je suis autodidacte.

B.M – Quel est votre activité professionnelle aujourd’hui ? 

C.C. Aux côtés d’un réalisateur, je m’occupe de toute la partie technique d’un film. Je suis derrière la caméra, je gère les lumières et le cadre et bien souvent la prise de son.

B.M – Etre derrière la caméra cela signifie déclencher l’enregistrement des scènes ?

B.M : Est-ce une grosse responsabilité sur un plateau ?

C.C. Je travaille uniquement en documentaire et non en cinéma, sur un plateau. Il y a peu de mise en scène et je filme le réel. J’appuie sur REC dès lors qu’il se passe quelque chose de réel qui mérite d’être capté car il correspond à ce que nous sommes venus mettre en image. Je m’adapte en temps réel à la scène qui se passe devant la caméra, sans intervenir ou le moins possible avec le réalisateur/trice à mes côtés. Il s’agit d’une belle responsabilité et je me fie beaucoup à mon instinct et à celui de mon ou ma collaboratrice.

B.M – Participez-vous au montage parfois ? Votre présence y est-elle requise ?

C.C. Pas vraiment. Je ne suis pas indispensable au montage. Mais j’y passe régulièrement et avec plaisir pour voir l’avancée de la fabrication du film.

B.M – Votre activité vous permet-elle de toucher à de nouveaux univers liés aux caméras et aux tournages ?

C.C. Oui tout à fait. Ainsi je suis également titulaire d’un permis de télépilote de drone. Cela me permet de réaliser des prises de vues aériennes qui viennent compléter celle que je peux réaliser au sol.

B.M – Quel est votre quotidien aujourd’hui ?

C.C. Mon quotidien consiste bien souvent à faire et à défaire ma valise pour partir en tournage ! J’ai la grande chance de travailler avec des réalisatrices et réalisateurs qui me proposent régulièrement d’embarquer sur des projets passionnants.

B.M – Etes-vous amené à voyager en province où même à l’étranger ?

C.C. Exactement, c’est même récurrent. Ainsi, ces derniers mois, je suis parti quatre semaines en Argentine pour tourner un documentaire de découverte pour la chaîne ARTE.

Je viens à peine de terminer le tournage d’un film animalier que je décolle dès demain, pour quinze jours aux Etats-Unis. Nous allons y tourner un documentaire sur le Ku Klux Klan pour la chaine RMC. 

B.M – Votre métier semble attirant et passionnant ! Toutefois recèle-t-il des points faibles ? Y a-t-il des choses lourdes à gérer ?

C.C. Selon les thématiques, cela peut être difficile à encaisser. Passer une semaine à filmer une unité de médecine légale par exemple, en suivant le quotidien d’un médecin qui réalise des autopsies a été l’un des tournages qui m’a profondément marqué.

Tourner dans des camps de réfugié en Syrie également, être confronté à la détresse de personnes qui fuient ne laisse pas indemne. Nous ne sommes pas forcément préparés à cela et il faut prendre du recul pour tenir sur la durée. Il est impossible de se blinder totalement et notre empathie s’exprime. Je ressors bien souvent éprouvé de ces expériences. Particulièrement sur ces terrains de conflits ou le stress est aussi très présent. Lorsque je rentre, je tâche de penser à ma famille et de me détacher de ce que je vis sur le terrain pour me protéger.

B.M – Comment ETRE INTERMITTENT vous aide au quotidien ?

C.C. Être Intermittent m’apporte une sérénité dans toutes les démarches administratives relatives à mon statut d’intermittent.

En tant qu’intermittent, j’envoie à Pôle Emploi mes contrats. A la fin de l’année, lorsqu’ils doivent recalculer pour réévaluer mon statut, très souvent il se trompent sur mon indemnité journalière. On parle de quelques euros mais lorsqu’ÊTRE INTERMITTENT s’en rend compte, ils me permettent de réagir en demandant à Pôle Emploi de rétablir mon indemnité journalière.

Sur une année, il s’agit de plusieurs centaines d’euros en moyenne. Il s’agit d’une veille rassurante.

Toujours disponible, cette société m’apporte toujours la meilleure solution lorsqu’un grain de sable s’invite dans mes démarches. De manière générale, au moindre mail envoyé, je reçois une réponse au bout d’un jour ou deux et un courrier type à envoyer à mon Pôle Emploi. Je n’ai qu’un copier-coller à faire et à envoyer à Pôle Emploi pour voir ma situation être régularisée.

B.M – Merci beaucoup CC, de nous avoir fait découvrir votre métier créatif et passionnant et des facettes méconnues de votre vie d’Intermittent du spectacle !

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